Cette publication fait partie d'une série d'articles. Prenez le temps de la lire dans son intégralité si vous vous lancez dans des travaux similaires, cela vous évitera des déconvenues ;-)
Un glou glou plutôt inquiétant
En transportant le safran fraîchement déposé, j’ai vite remarqué deux choses. D’une part, il est plus lourd que je ne l’imaginais et d’autre part un bruit caractéristique se fait entendre quand on le manipule : pas de doute, il est rempli d’eau !
C’est d’autant plus impressionnant que cette eau est emprisonnée à l’intérieur et qu’il ne laisse pas s’échapper la moindre goutte. J’ignore s’il est dans cet état depuis des mois ou des années et si c’est grave Docteur. Ce qui est sûr c’est qu’il contient plusieurs litres de liquide. Si vous n’avez jamais entendu la jolie musique que fait l’eau à l’intérieur d’un safran, je suis heureux de partager cette mélodie avec vous.
La tuile !
Edelvoilier à la rescousse
En temps normal j’aurais paniqué mais j’avais vu un article sur Edelvoilier qui traitait du sujet et en le relisant, il s’avère qu’il s’agit d’un tutoriel très bien fait qui détaille comment rénover un safran quasiment identique (L’Edel 600 est le petit frère de mon cher Kribi qui est un Edel 660).
https://www.edelvoilier.org/2009/09/29/renovation-du-safran-dun-edel-600-quillard/
Ça semble simple sur le principe :
- Ouvrir le safran en deux
- Le nettoyer et le renforcer par l’intérieur
- Recoller les morceaux 😉
- Renforcer le safran par l’extérieur
Le tout agrémenté de photos et d’explications parfaitement claires. Franchement merci au dénommé “Marinou” et à Edelvoilier.org pour cet article qui reste très utile 13 ans après sa rédaction.
Pas si simple..
Il y a quand même quelques ombres au tableau. Il y est question d’une mystérieuse “choucroute”, de “roving”, de “résine polyester”, de “joint congé”, de “tissu d’arrachage” et autres “top coat”. Pour un débutant total comme moi, ces termes ne veulent pas dire grand chose et je me lance dans de multiples recherches sur le net pour tâcher de les comprendre.
Mais il y a un souci plus profond : après avoir longuement écumé le web, je me rends compte qu’il y a finalement deux options pour réparer le safran. Une fois de plus un choix s’impose !
Ouvrir ou percer ? telle est la question
- La première option, c’est de suivre les indications de l’article d’Edelvoilier. Troll, un navigateur que j’aime bien et qui est aussi blogueur au long cours, a adopté une démarche similaire qu’il décrit dans ce billet. Toutefois, je ne m’y trompe pas. Ce sont des travaux lourds pour un bricoleur peu expérimenté comme moi. Je risque de détruire le safran en l’ouvrant ou en tout cas l’endommager bien au-delà de son état actuel.
- La seconde méthode qui revient sur le web (ici ou là) consiste à faire un trou au bas du safran pour laisser s’écouler l’eau, plus un deuxième en haut pour faciliter l’entrée d’air et l’écoulement. Il faut ensuite laisser sécher autant que possible puis reboucher les trous. Evidemment cette méthode a des limites : elle ne permet pas de constater les dommages éventuels à l’intérieur du safran, ni de résoudre l’origine de l’infiltration. On peut supposer que cette dernière se fait au niveau de la mèche et renforcer cette zone mais il est probable que que tôt ou tard le safran se remplira à nouveau. Néanmoins, cette méthode est beaucoup plus simple à mettre en œuvre et présente moins de risques que la première.
Dur de faire un choix ! Après avoir mûrement réfléchi, l’envie de faire quelque chose de propre l’emporte et je décide d’opter pour la méthode 1. Il y a une part de témérité voire d’inconscience dans ce choix, je le reconnais. L’avenir me dira si j’ai été bien inspiré.