Après tout le temps passé sur les travaux du safran, place à la navigation !
Je grée le bateau pour la premiere fois et aucune mauvaise surprise n’est à déplorer si ce n’est une écoute de génois en piteux état à remplacer.
Premières impressions
Je prends en main Kribi en tirant mes premiers bords sur le plan d’eau. Je trouve qu’il a un comportement très sain. En plus des qualités intrinsèques du bateau, je pense que cette impression est liée au fait que c’est un quillard et qu’en terme d’habitable, j’ai uniquement navigué en solitaire sur des dériveurs comme le Jouët 550 ou le Micro challenger. Ces derniers sont plus légers et plus vifs, mais dès que ça souffle un peu, ils sont sensibles aux risées et prennent rapidement une gite importante. Ils sont alors moins manoeuvrants, surtout lorsqu’on est seul. Il faut bien anticiper pour éviter de Partir au tas. Ça donne indéniablement un côté sportif mais ça laisse aussi une impression d’inconfort et de vulnérabilité. Là avec Kribi, je sens que le bateau est mieux équilibré et son comportement est plus prévisible, sans pour autant être pataud, avec peu de vent il avance bien.
Ne pas avoir de dérive a d’autres avantages : la cabine n’est pas encombrée par le puits et on n’a pas à se farcir la remontée de la dérive après chaque sortie (et les retours de manivelle qui vont avec).
LE TRUC que j’adore, c’est l’enrouleur de génois avec retour de la drisse au cockpit. Ça simplifie énormément la navigation, plus besoin de lâcher la barre et courir sur le pont pour aller hisser ou affaler. Toit se fait du cockpit. Lorsque je quitte le ponton ou le coffre, je pars tranquillement sous grand voile et une fois sorti de la zone de mouillage, je me mets au bon plein et je déroule le génois en quelques instants.
Pour le retour au coffre, idem dans l’autre sens. J’enroule mon génois avant l’arrivée sur zone et je continue sous grand voile. Le bateau reste parfaitement manoeuvrant (sauf quand il n’y a pas du tout de vent, of course), il va moins vite et si je rate manœuvre il est facile de renvoyer le génois.
En équipage avec le fiston
Pour la première sortie sur Kribi avec Xavier, il fait un temps magnifique et juste ce qu’il faut de vent pour un démarrage en douceur.
Une fois en eaux libres, je laisse la barre au fiston qui s’exécute visiblement concentré. Cela me permet d’aller faire des photos et vidéos depuis la plage avant. Une chose me frappe alors c’est l’espace à bord. Alors certes, ça reste un mini croiseur mais le mètre de plus par rapport au 5,50m du Jouët fait une nette différence sur le pont.
Nous faisons quelques manoeuvres et il est déjà temps de revenir au ponton car aujourd’hui est un jour spécial, c’est l’inauguration de Kribi !