Bilan des deux premières années : sorties, budget…

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Sur voilierkribi, on aime les bilans 😉 Après celui de la saison, passons à celui des deux années ecoulées depuis l’aquisition du bateau.

J’ai longtemps rêvé d’avoir mon propre bateau. J’imaginais des navigations solitaires et des virées avec les copains, l’apprentissage de nouvelles techniques de voile, le camping à bord en famille et bien d’autres choses. Qu’en est-il à ce stade ? Car si l’aventure ne fait que commencer, j’ai quand même un peu de recul et je vois mieux ce que je serai en mesure de réaliser…. ou non.

Dans l’un des premiers articles de ce blog, je dressais mon programme de navigation qui peut se résumer ainsi :

  1. Faire de la voile, le plus possible afin de progresser au mieux dans le temps dont je dispose.
  2. Naviguer en solitaire mais aussi en famille ou avec des amis ; à l’occasion camper à bord.
  3. Faire une régate de temps à autre.
  4. Apres 2-3 années, avoir acquis assez d’expérience pour pouvoir emmener le bateau sur d’autres plans d’eau et les explorer le temps d’un long week-end.
  5. A plus longue échéance, louer des bateaux pour faire du cabotage en famille l’été sur les côtes bretonnes.

Sorties voile

Pour ce qui est du nombre de sorties voile, je suis assez satisfait.

En 2022, certes il y a eu les longs travaux du safran qui ont immobilisé Kribi jusque octobre mais j’ai malgré tout pu effectuer ensuite 6 sorties.

En 2023, j’ai fait pas moins de 15 sorties entre avril et novembre, ce qui est remarquable vu le temps limité que je peux consacrer à la voile.

Mes progrès les plus notables côté technique de voile : appareillage, virement de bord, empannage, prise de coffre. J’ai encore du travail sur les réglages fins des écoutes mais la plus grosse lacune que je voudrais combler est la navigation sous spi que je n’ai jamais tentée… faute de spi !

Ensuite, il faut bien rappeler que le plan d’eau de Plobsheim n’est pas immense et que les possibilités sont réduites : pas de côte sauvage à explorer (ces zones sont interdites à la navigation), pas d’îlot dont je pourrais faire le tour. Les faibles profondeurs m’empêchent de m’aventurer trop loin dans le secteur sud.

L’expression “faire des ronds dans l’eau” prend ici tout son sens, comme en atteste la trace GPS d’une sortie voile classique.

Sorties avec des équipiers

Sur les 19 sorties effectuées en 2 ans, j’ai été accompagné 9 fois soit quasiment une fois sur 2. Parfois je suis sorti avec mon frère, parfois avec l’un de mes deux fils, plus exceptionnellement en famille élargie. Je n’ai réussi à amener sur l’eau qu’un seul de mes potes, Cyril, accompagné des siens, et c’était franchement génial. J’ai aussi fait une sortie avec un équipage improvisé.

Pour la suite, j’espère arriver à motiver davantage ma famille, de même que les copains. Je vais aussi essayer de naviguer avec d’autres plaisanciers, voire faire des sorties en flottille, ce serait top !

Pour ce qui est du camping à bord, comme j’ai pu l’évoquer dans un précédent billet, je ne l’ai pas encore fait, ce sera ma priorité pour 2024.

Régate

J’ai aussi évoqué ce point dans mon bilan 2023 : je ne me suis pas lancé dans la regate jusqu’ici et je dois le reconnaître, cela m’intimide un peu.

J’ai vraiment envie de me challenger et de franchir le cap. Dans l’idéal, j’aimerais suivre la formation théorique aux règles de course, puis faire une régate sur le bateau d’un autre en tant qu’équipier et me lancer en solo seulement après. J’ai commencé à lire les règles officielles et à regarder des vidéos explicatives comme celle-ci, j’ai du boulot pour assimiler tout ça !

Navigation avec Kribi sur d’autres plans d’eau

Même si la perspective de tracter mon bateau sur d’autres zones de navigation m’enthousiasmait et que c’est en partie pour cela que j’ai acquis un bateau transportable, je savais d’emblée que que ce ne serait pas une mince affaire. J’avais bien identifié le problème de ma remorque en mauvais état général, dont je ne possédais pas la carte grise et de facto non assurable. Autre souci, le manque de puissance de mon véhicule, incapable de tracter les 1.5T du couple bateau + remorque, nécessitait de le remplacer. Enfin, il me fallait passer le permis de conduire B96 car le poids tracté depasse les 750 kgs.

Acquérir une autre remorque me semblait du domaine du possible. Pour avoir le permis B96, il faut suivre 7h de formation et il n’y a pas d’examen final, cela ne pose donc pas de difficulté particulière. Quant à ma voiture, tôt ou tard j’en changerai et à ce moment là, j’en choisirai une adaptée.

Je sais aujourd’hui qu’à ces problèmes, s’ajoutent d’autres difficultés. On l’a vu, rien que sortir le bateau de l’eau n’est pas une partie de plaisir alors s’il faut en plus le demater, le remettre à l’eau sur un autre plan d’eau puis le ressortir à l’issue du week-end, le demater a nouveau, le ramener, le remater, le remettre à l’eau à Plobsheim, on voit un peu le challenge ! Non pas que ce soit impossible en soi, d’autres y parviennent mais personnellement je ne m’y risquerai pas car il y a trop de risques que quelque chose se passe mal et transforme l’aventure en une galère sans nom. Je n’ai plus du tout l’intention de tenter l’expérience.

Pour autant, je ne renonce pas à naviguer ailleurs mais je préfère largement louer un bateau sur place. Ce n’est pas un objectif pour 2024, plutôt pour 2025.

Et le budget dans tout ça ?

Avoir un bateau peu coûter cher : les frais de port ou d’entretien montent vite.

Dans mon cas, je n’ai pas eu de gros soucis à déplorer pour le moment et je navigue sur un plan d’eau où il n’y a pas de difficulté à disposer d’une place à terre et sur l’eau, ce qui se ressent favorablement sur les prix. Pour autant, le budget n’est pas négligeable.

Achat du bateau

Le bateau m’a coûté 5000€ à l’achat, remorque incluse. C’est un tarif honnête pour la région. Il est possible d’avoir le même modèle en meilleur état et mieux équipé pour un coût inférieur sur la côte d’azur ou bretonne, ce qui n’est pas la porte à côté et impose de relever le défi du transport.

Coûts fixes

Les coûts fixes annuels sont :

  • L’assurance du bateau (autour de 100€) : j’ai une formule minimale qui couvre la responsabilité civile et les frais de renflouement.
  • La cotisation du club (environ 600€) : elle inclue la location du corps mort, la place à terre, l’accès aux équipements de la base ainsi que la licence FFV (Fédération Française de Voile).

Coûts variables

A cela s’ajoutent des coûts variables, essentiellement du matériel pour les réparations, de l’accastillage, du l’equipement marin etc. Ce poste s’est élevé à un peu plus de 1000€ en 2022 mais seulement à 228€ en 2023. La première année, il fallait que j’acquière l’équipement de base de bricolage (ponceuse, établi, outillage…) pour pouvoir mener les travaux du safran ; j’ai inclus ces éléments au budget voile mais ils ne sont pas réservés à ce seul usage.

Récapitulatif

L’année 2023 montre bien qu’avoir un voilier n’implique pas nécessairement un effort financier colossal, surtout au vu du fait que le budget n’est pas lié au nombre de sorties ou au nombre de personnes embarquées 🙂

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